Les Bonnes

Les Bonnes
Création 1998
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Création 1998
De Jean Genet

«  Sacrées ou non, ces bonnes sont des monstres, comme nous-mêmes quand nous nous rêvons ceci ou cela.(…) Je vais au théâtre afin de me voir, sur la scène (restitué en un seul personnage ou à l’aide d’un personnage multiple et sous forme de conte) tel que je ne saurais – ou n’oserais – me voir ou me rêver, et tel pourtant que je me sais être. »

Jean Genêt, Comment jouer « Les Bonnes », éditions Gallimard, 1968

 

Le seuil d’entrée franchi, le spectateur pénètre dans un univers surréaliste. Sur un sol de sable ocre est planté un vaste salon Louis XV ornementé d’un lustre de cristal, de meubles Boulle et d’objets de porcelaine…

Les deux Bonnes, comme d’inquiétants émissaires nocturnes, se dressent sur deux superbes frisons noirs puissants et majestueux. Madame s’élève comme une citadelle imprenable sur  un étalon blanc. Au cœur de cette pièce, la notion de cérémonie apparaît comme l’essence même du théâtre. Ainsi, chaque soir, les deux Bonnes inversent leur rôle et jouent Madame, tentant d’aller jusqu’au bout du rituel… Jusqu’à la mort.

Les Bonnes violent et usurpent la chambre de Madame en y pénétrant avec leurs souillures comme les chevaux en entrant dans un décor de salon transgressent l’espace même du théâtre.

Alors les Acteurs-Centaures créent un abîme avec la réalité quotidienne. A cheval dans la chambre de Madame, Claire et Solange sont deux monstres surréalistes, centaures gigantesques et suants, tout droit venus du monde des réprouvés pour  enfreindre la morale blanche.

Sous le lustre, devant la commode ou sur le tapis, cabrées l’une contre l’autre, à nouveau, elles peuvent s’insulter.

 

Créé en 1998 au Théâtre du Toursky à Marseille, le spectacle révèle l’acteur centaure. L’année suivante, la création est présentée dans le IN des Festival de Chalon Dans la Rue et d’Aurillac, puis durant trois années aux quatre coins de l’hexagone, dans de nombreux festivals et scènes nationales.

Distribution
Mise en scène : Camille et Manolo
Lumière : Jean-François Havart
Son : Stéphane Brosse
Costumes : Enriquet Molina & Frédéric Olivier
Décors : Edith et Jean-Paul Zurcher

Interprètes
Camille & Nuno
Manolo & Bhima et Darwin
Bernard Quental & Graal

Coproduction
Lieux Publics, Centre National des Arts de la Rue, la Ferme du Buisson, Scène Nationale de Marne la Vallée, le Théâtre de Draguignan

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